(…) Cette maison est en réalité un lieu de haltes, de repos, qui ponctuent mes différentes excursions. Je voyage beaucoup pour trouver d’où je viens et essayer de me sentir mieux. De ces voyages je ramène toutes sortes d’objets ronds. Ma maison est une tanière dans laquelle j’entrepose ces collections. Je me sens bien entouré de toutes ces sphères que j’entrepose sur de larges et vertigineuses étagères qui recouvrent tous les murs de ma maison, ronde elle aussi. En les collectionnant, j’espère un jour trouver à quelle famille j’appartiens.

L’Homme-Lune, nouvelle, Mathilde Bennett, 2017